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 Theridiidae

 

info : la famille rassemble des araignées souvent distinctement ornementées, aux pattes peu épineuses au contraire des Araneidae et Linyphiidae rapprochées par divers caractères communs dont la présence de 3 griffes au bout des tarses ; la plupart des espèces tissent une toile en réseau irrégulier (en 3 dimensions) où les proies s’engluent puis sont vidées par le prédateur au venin puissant sans être déformées.

 

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     Achaearanea (Parasteatoda) tepidariorum (C. L. Koch 1841) F, M, commun, I-XII

info : araignée fréquente à l’extérieur des fenêtres, derrière les volets fermés notamment ; l’abdomen est très haut et court ; la couleur et le dessin de l’ornementation varient : gris, noir, doré, parfois orangé-rouge ; un grand ovale interrompu clair est souvent visible sur l’abdomen, terminé vers l’arrière par un trapèze large, sombre ; le mâle est moins commun que la femelle ; la toile, sans forme particulière, abrite souvent des cocons en poire grisâtres ; les proies peuvent être de taille bien supérieure à celle du prédateur ; il existerait d’autres espèces du genre mais la distinction n’est pas possible sur photographie ; Roberts (2009) note une taille maximale de 7 mm ; c’est le cas autour du Musée à l’exception d’un spécimen F bourré d’œufs de presque 9 mm dont l’ornementation est particulière (notée ici F géante) ; un spécimen à coloration dominante orangée a été séparé sous le nom de Achaearanea sp. var. orangée.

     Achaearanea sp. var. orangée F, unique, IX

    Anelosimus vittatus (C. L. Koch) F, 1 spécimen, VIII

 

      Crustulina sp., 1 spécimen, IV

   Crustulina sticta O. P. Cambridge 1861, 1 spécimen, V

     Enoplognatha ovata (Clerck 1758) F, M, >10 spécimens, VII-IX

info : Roberts note la morphologie semblable de E. ovata et E. latimana qui est "sans marques rouges et avec peu ou pas de macules noires" ; S. Déjean a commenté (VI-2017) : on ne peut distinguer les 2 espèces jumelles sur photo ; pour nous, les marques rouges et macules noires font pencher pour E. ovata.

     Enoplognatha sp., juv.,1 spécimen, IV

     Steatoda bipunctata (Linné 1758), 1 spécimen, XI (voir aussi "Complément 2013").

     Steatoda grossa (C. L. Koch 1838) F, M, 10 spécimens, II-XI

info : la coloration abdominale est variée avec des macules plus ou moins visibles ; les spécimens atteignent rarement 6 mm, taille minimale des adultes d’après Roberts (2009) mais un spécimen (8758) dépasse la taille maximale de 10 mm proposée par cet auteur ; 9 femelles pour 1 mâle observé ; spécimens présents dans la bâtiments en février, mars.

     Steatoda nobilis (Thorell 1875) F, 2 spécimens, VIII

info : cette grande araignée aurait été introduite en France avec les importations de fruits des Canaries ; elle doit être approchée avec prudence de même que toutes les espèces du genre dont la morsure est douloureuse ; hormis ces cas, il n’y aurait sur le site (aucune expérimentation à ce jour) que le genre Segestria, voire le genre Cheiracanthium qui pourraient occasionner de douloureuses morsures sans être dangereuses toutefois ; Le Peru (2006) ne cite l’espèce S. nobilis que pour le Var, l’Aude et la Corse ; notre observation est nouvelle pour le Département et la Région.

     Steatoda triangulosa (Walckenaer 1802) F, 2 spécimens, VII-XI

genre Theridion Walckenaer 1805

 

info : le genre Theridion a été subdivisé (Sardinidion, Platnickina entre parenthèses), le genre Phylloneta a été créé pour des espèces dont les anneaux aux pattes sont moins nombreux et plus larges que chez les Theridion types, le genre Neottiura en a aussi été détaché ; toutes ces araignées ont une morphologie voisine : céphalothorax court, abdomen globuleux se rapprochant de celui des veuves ; l’ornementation varie pour une même espèce et diverses espèces se ressemblent ; par exemple, C. Rollard a suggéré pour 2 spécimens les noms de T. impressum ou de T. simile (Roberts donne une représentation très différente de nos spécimens sous ce nom) alors que le nom de Neottiura était envisagé pour un autre d’ornementation voisine (noté ci-dessous T. impressum ou Neottiura sp.) ; sous le nom de T. tinctum est illustré un spécimen clair, rosé sur les flancs et éclaboussé de macules noires ; un autre spécimen dont l’abdomen est largement taché lie-de-vin a été attribué à Theridion. sp. 1 cf. T. varians par S. Déjean, un autre spécimen figuré sous le nom de T. varians montre une ornementation en branches de sapin ; le spécimen noté Theridion sp. 2 possède une ornementation abdominale composée de chevrons axiaux séparés ou non d’une bande colorée continue comme chez les autres Theridion ; il paraît distinct de tout ce qui a été figuré dans la littérature consultée ; pour C. Rollard, il se rapproche de T. melanurum Hahn 1831 ; ici comme en d’autres occasions, l’objectif de l’étude a été, d’abord, de tenter d’estimer le nombre d’espèces distinctes même sans assurance taxinomique.

     Theridion blackwalli O. P. Cambridge 1871 F, 1 spécimen, VIII

     Theridion (Phylloneta) impressum L. Koch 1881, 2 spécimens, VII

info : S. Déjean a commenté (VI-2017) : les photograpies ne permettent pas de distinguer P. impressum et P. sisyphium ; les 3 rubriques suivantes pourraient donc être groupées malgré des ornementations distinctes.

     Theridion (Phylloneta) impressum ou Neottiura sp., 1 spécimen, VIII

     Theridion (Phylloneta) sisyphium (Clerck 1758), 2 spécimens, VIII

     Theridion (Phylloneta) sp., 1 spécimen, VIII

     Theridion (Platnickina) tinctum (Walckenaer 1802) F, 1 spécimen VIII

     Theridion varians Hahn 1833 F, 1 spécimen, VIII

     Theridion cf. T. varians F, 1 spécimen VIII

     Theridion sp. 1, M, 1 spécimen, VIII

info : spécimen juvénile sans ornementation caractéristique.

     Theridion sp. 2 cf. T. melanurum Hahn 1831 F, 1 spécimen, VIII

info : individu à pattes abruptement annelées, l’abdomen de ce Théridion à dominante gris sombre, est marqué de chevrons blancs axiaux, les deux premiers épais, les 2 suivants réduits à 2 macules ; la forme la plus proche identifiée dans nos sources serait T. melanurum mais toutes les illustrations montrent une bande claire axiale continue et non des macules distinctes comme sur le spécimen illustré ; Pierre Oger illustre dans sa galerie un individu mâle avec une ornementation proche sous le nom de Theridion sp. ; ce spécimen, comme celui illustré ici, a donc une ornementation originale quoique problématique.

     Theridula gonygaster (Simon 1873) F, 3 spécimens, VIII. 

info : les 2 noms d’espèces T. opulenta (Walckenaer 1842), plus ancien et T. gonygaster, plus récent (1873), sont utilisés dans diverses publications pour des araignées cosmopolites des 2 hémisphères (tropiques et climat tempéré) ; le 1er est illustré sur internet par des femelles à l’abdomen arrondi avec une seule large tache jaune, le 2nd par des femelles aux pointes abdominales aiguës sur un abdomen à 4 taches principales, jaunes, disposées en carré ; Le Peru (2006) ne cite que T. opulenta (synonyme prioritaire de T. gonygaster pour lui) localisé "implicitement" dans le Sud de la France ; sur le site internet “Araneae Spinnen Europas” de Berne, T. gonygaster est noté avec une distribution européenne excluant la France et T. opulenta avec une distribution incluant la France (référence pour ces distributions : B. Le Peru, 2011) ; Platnick (2012) considère les 2 espèces comme valides ; le choix de T. gonygaster s'appuie sur la récente étude de Déjean et al. (2012) en Midi-Pyrénées ; O. Villepoux a souhaité vérifier la détermination par l'observation de l'appareil génital et a conclu à l'espèce T. gonygaster autour du Musée en juillet 2017, les spécimens ont souvent 4-5 taches jaunes et les 3 pointes abdominales de T. gonygaster ; toutefois, un même spécimen photographié à quelques minutes d’intervalle a montré tantôt des pointes aiguës et l’abdomen en tricorne, tantôt des "pointes" atténuées et l’abdomen plus rebondi, observation renouvelée sur divers spécimens ; la présence d’un cocon avec l’un des spécimens indique que ce sont des adultes de longueur 2,2 à 2,9 mm pointes comprises qui ont été observés ; la forme des pédipalpes, le développement de l’abdomen, la surveillance du cocon dénotent que tous les individus observés sont femelles.

(voir aussi «Complément»). 

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